dimanche 15 septembre 2013

Arrivée en Guadeloupe


J’ai hésité longuement entre commencer un nouveau blogue ou poursuivre celui-ci. Je me suis dit qu’il serait pertinent que vous ayez accès à mes anciennes expériences pour avoir une vision du chemin que j’ai parcouru. Comme vous le savez, j’entame l’année scolaire 2013-2014 en tant qu’enseignante en Guadeloupe. Je participe au programme de mobilité internationale Jules Verne.
 
En janvier 2012, un désir d’aventure m’a poussé à entreprendre des recherches pour aller travailler à l’étranger. Comme il n’existe pas d’association qui s’occupe des échanges pour les enseignants francophones de l’Ontario, j’ai donc entrepris les démarches par moi-même. Après des mois de travail intensif, d’embûche et de persévérance, j’ai enfin eu une confirmation à la fin du mois de juin que je quittais pour la Guadeloupe.
 
Me voilà donc en terre guadeloupéenne. Première impression : ce n’est pas du tout ce que j’avais imaginé. Je n’ai qu’une envie, reprendre l’avion et retourner d’où je viens. Mais bon, après toutes ces démarches, je ne pouvais pas abandonner le projet. Je me suis ressaisie, mais pas pour longtemps. En allant visiter l’école, j’ai heurté un autre mur. L’école est vide et chaude, très chaude. Pendant que les collègues me parlaient de pédagogie et de gestion, je ne fais que retenir mes larmes. J’étais surprise, déçue, abasourdie, choquée, fâchée. J’étais sans mot. J’avais atterri dans le Tiers-Monde sans en avoir été informée. Moi qui croyais qu’étant donné que la Guadeloupe fait partie de la France, c’était semblable dans les écoles, et bien, j’ai vite déchanté.  C’est la commune (la mairie) qui s’occupe de fournir aux écoles de son territoire les biens nécessaires pour leur bon fonctionnement. Disons que l’éducation ne semble pas une priorité aux Abymes.

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