J’ai hésité longuement entre
commencer un nouveau blogue ou poursuivre celui-ci. Je me suis dit qu’il serait
pertinent que vous ayez accès à mes anciennes expériences pour avoir une vision
du chemin que j’ai parcouru. Comme vous le savez, j’entame l’année scolaire
2013-2014 en tant qu’enseignante en Guadeloupe. Je participe au programme de
mobilité internationale Jules Verne.
En janvier 2012, un désir d’aventure
m’a poussé à entreprendre des recherches pour aller travailler à l’étranger.
Comme il n’existe pas d’association qui s’occupe des échanges pour les
enseignants francophones de l’Ontario, j’ai donc entrepris les démarches par
moi-même. Après des mois de travail intensif, d’embûche et de persévérance, j’ai
enfin eu une confirmation à la fin du mois de juin que je quittais pour la
Guadeloupe.
Me voilà donc en terre
guadeloupéenne. Première impression : ce n’est pas du tout ce que j’avais
imaginé. Je n’ai qu’une envie, reprendre l’avion et retourner d’où je viens.
Mais bon, après toutes ces démarches, je ne pouvais pas abandonner le projet.
Je me suis ressaisie, mais pas pour longtemps. En allant visiter l’école, j’ai
heurté un autre mur. L’école est vide et chaude, très chaude. Pendant que les
collègues me parlaient de pédagogie et de gestion, je ne fais que retenir mes
larmes. J’étais surprise, déçue, abasourdie, choquée, fâchée. J’étais sans mot.
J’avais atterri dans le Tiers-Monde sans en avoir été informée. Moi qui croyais
qu’étant donné que la Guadeloupe fait partie de la France, c’était semblable
dans les écoles, et bien, j’ai vite déchanté. C’est la commune (la mairie) qui s’occupe de
fournir aux écoles de son territoire les biens nécessaires pour leur bon
fonctionnement. Disons que l’éducation ne semble pas une priorité aux Abymes.
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