mardi 24 septembre 2013

Premier mois en Guadeloupe


Aujourd’hui, je célèbre (dans ma tête) mon premier mois en Guadeloupe. Au travail, j’en suis encore au point d’observation / j’ai hâte de parler. J’observe le fonctionnement de l’école ainsi que le travail et les méthodes d’enseignement de mes collègues. Pour ceux qui me connaissent bien, vous savez que je n’ai pas la langue dans ma poche, que je donne mon avis, mais aussi que je propose des solutions. Mon côté perfectionniste et organisé en prend tout un coup en ce moment. Certains éléments qui sont totalement normaux aux yeux de tous me perturbent légèrement. Par exemple, il n’y a pas de papier de toilette dans les toilettes. Si les enfants doivent aller faire un #2, ils doivent se présenter à la porte du bureau de la directrice pour prendre du papier de toilette. Dans le cas d’un pipi, on s’en passe... D’ailleurs, pourquoi mettre du savon quand on peut garder nos bactéries toute la journée et les propager? Il est toujours délicat d’arriver dans un nouvel endroit et remettre certaines choses en question, surtout lorsqu’il s’agit de pédagogie. Mais bon, c’est un autre sujet à venir… ;)
 



Sinon du côté personnel, j'ai commencé à visiter différents endroits. Je me suis fait plusieurs amis par le biais du merveilleux site CouchSurfing.org Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est un site web pour les voyageurs qui ont besoin d'hébergement ou ceux qui veulent faire des activités de groupe dans leur propre coin de pays ou ailleurs dans le monde. Dans mon cas, c'est vraiment un incontournable que je vous conseille fortement. J'ai hébergé des gens chez moi ou encore je me suis faite héberger au Canada, aux États-Unis, en France, en Espagne et au Mexique. J'ai aussi beaucoup profité des activités de groupe pour rencontrer de nouvelles personnes à Windsor et à Detroit. Et comme vous voyez, je privilégie également ce moyen de rencontre dans les Caraïbes. Je vous laisse des photos pour vous donner un aperçu de mes visites.
 
 

dimanche 15 septembre 2013

Arrivée en Guadeloupe


J’ai hésité longuement entre commencer un nouveau blogue ou poursuivre celui-ci. Je me suis dit qu’il serait pertinent que vous ayez accès à mes anciennes expériences pour avoir une vision du chemin que j’ai parcouru. Comme vous le savez, j’entame l’année scolaire 2013-2014 en tant qu’enseignante en Guadeloupe. Je participe au programme de mobilité internationale Jules Verne.
 
En janvier 2012, un désir d’aventure m’a poussé à entreprendre des recherches pour aller travailler à l’étranger. Comme il n’existe pas d’association qui s’occupe des échanges pour les enseignants francophones de l’Ontario, j’ai donc entrepris les démarches par moi-même. Après des mois de travail intensif, d’embûche et de persévérance, j’ai enfin eu une confirmation à la fin du mois de juin que je quittais pour la Guadeloupe.
 
Me voilà donc en terre guadeloupéenne. Première impression : ce n’est pas du tout ce que j’avais imaginé. Je n’ai qu’une envie, reprendre l’avion et retourner d’où je viens. Mais bon, après toutes ces démarches, je ne pouvais pas abandonner le projet. Je me suis ressaisie, mais pas pour longtemps. En allant visiter l’école, j’ai heurté un autre mur. L’école est vide et chaude, très chaude. Pendant que les collègues me parlaient de pédagogie et de gestion, je ne fais que retenir mes larmes. J’étais surprise, déçue, abasourdie, choquée, fâchée. J’étais sans mot. J’avais atterri dans le Tiers-Monde sans en avoir été informée. Moi qui croyais qu’étant donné que la Guadeloupe fait partie de la France, c’était semblable dans les écoles, et bien, j’ai vite déchanté.  C’est la commune (la mairie) qui s’occupe de fournir aux écoles de son territoire les biens nécessaires pour leur bon fonctionnement. Disons que l’éducation ne semble pas une priorité aux Abymes.